PFWB : Fin du programme « Plaisir d’Apprendre » : une décision qui interroge.
Le programme « Plaisir d'Apprendre » ne sera pas reconduit cette année. Cette décision, annoncée par la Ministre de l'Enseignement obligatoire, marque la fin d'un dispositif pensé pour renforcer les apprentissages en dehors du cadre scolaire traditionnel. Portée par les communes, cette initiative proposait une approche globale, alliant soutien scolaire, activités culturelles, sportives et artistiques.

Un programme aux multiples bénéfices
L'objectif de « Plaisir d'Apprendre » était clair : réconcilier les élèves les plus éloignés de l'école avec les apprentissages, redonner du sens à la scolarité et renforcer le lien entre jeunes, écoles et institutions locales. À travers des activités variées, ce programme offrait une bouffée d'oxygène à des élèves souvent en difficulté, en leur permettant d'apprendre autrement, de découvrir de nouvelles passions, et de regagner confiance en eux.
Une décision contestée
La Ministre justifie la suppression du programme par un taux de participation jugé trop faible. Une redirection budgétaire est annoncée vers la réforme des CPMS – un chantier effectivement crucial pour l'accompagnement psycho-médico-social des élèves. Toutefois, on peut légitimement s'interroger : fallait-il pour autant abandonner un outil éducatif apprécié sur le terrain et prometteur, sans même procéder à l'évaluation prévue ?
Un goût d'inachevé
Mettre un terme à une politique publique sans en tirer les leçons – positives ou négatives – prive l'ensemble de la communauté éducative d'un retour d'expérience essentiel. Ce sont une fois de plus les élèves les plus vulnérables qui risquent d'en payer le prix. Ceux pour qui l'école a besoin d'être plus qu'un lieu d'instruction : un lieu de vie, d'ouverture et d'opportunités.
Pour une école cohérente, inclusive et humaine
La suppression de « Plaisir d'Apprendre » soulève une question de fond : comment construire une école plus juste si l'on fragilise les dispositifs qui fonctionnent ? L'école a besoin de continuité, de cohérence, et de solutions concrètes – pas de revirements qui sapent les efforts collectifs.
« Plaisir d'Apprendre » n'était pas une solution miracle, mais c'était une réponse intelligente à des besoins bien réels. C'était une porte ouverte vers une école plus inclusive, plus bienveillante, plus en phase avec les réalités sociales. Elle méritait mieux qu'une fin précipitée.